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Le Koweït, 5e pays à rompre ou à réduire ses relations avec l’Iran cette semaine

5 Janvier 2016 , Rédigé par FARROUJ Nabil Publié dans #actualité, #politique

Voisin et allié traditionnel de l’Arabie saoudite, le Koweït est devenu le cinquième pays arabe à rompre ou à réduire ses relations avec la République islamique d’Iran, après l’Arabie, les Emirats arabes unis, le Soudan et Bahrein.

Le royaume, où des manifestations anti-saoudiennes ont eu lieu mardi 5 janvier, vient également de suspendre toutes les liaisons aériennes avec l’Iran, suivant ainsi l’exemple de Riyad.

Ces pays protestent contre les attaques contre les missions diplomatiques saoudiennes en Iran à la suite de l’exécution du chef religieux chiite saoudien Nimr Al-Nimr.

Ces décisions diplomatiques ont été minimisées par Téhéran, qui a estimé que la rupture des relations diplomatiques par Bahreïn et le Soudan, deux pays qualifiés de « vassaux » de Riyad, n’avait « aucun effet » sur l’Iran. En revanche, « l’Arabie saoudite pâtira de la rupture des relations avec l’Iran, même si un grand pays comme Djibouti la soutient », a ironisé le porte-parole du gouvernement.

L’ONU condamne, mais ne prend pas position

Cette escalade entre les deux rivaux chiite et sunnite est suivie avec une profonde inquiétude par la communauté internationale qui craint qu’elle n’accentue encore la déstabilisation et les conflits du Moyen-Orient.

Au niveau régional, plusieurs rendez-vous sont prévus à la fin de la semaine :

  • Le 9 janvier, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui réunit les six monarchies de la région et dont seul Oman n’a pas réagi aux événements, a convoqué une réunion extraordinaire à Riyad pour discuter « des conséquences de l’attaque » contre les représentations saoudiennes en Iran.
  • Le 10 janvier, les ministres des affaires étrangères arabes se réuniront au Caire à l’appel de la Ligue arabe.

A l’ONU, ce dossier brûlant a été examiné lors d’une réunion du Conseil de sécurité, lundi, qui a exprimé « sa profonde inquiétude », mais n’a fait aucune mention explicite de l’exécution de Nimr Al-Nimr.

  • L’Arabie saoudite avait demandé une condamnation du saccage de ses missions diplomatiques, qui constituent une « violation grave des Conventions de Vienne », selon son ambassadeur, Abdallah Al-Mouallimi.
  • La mission iranienne à l’ONU avait exprimé quant à elle les « regrets » de Téhéran et promis de « prendre les mesures pour que de tels incidents ne se reproduisent pas ».

L’ambassadeur saoudien à l’ONU a affirmé que la rupture des relations avec l’Iran n’empêcherait pas son pays de « continuer à travailler dur pour soutenir les efforts de paix en Syrie et au Yémen » et que l’Arabie participerait aux prochains pourparlers de paix sur la Syrie, prévus en principe à partir du 25 janvier à Genève sous l’égide de l’ONU. Au Yémen, en revanche, l’Arabie saoudite a repris ses bombardements contre les rebelles chiites alliés à l’Iran.

En neuf mois, la guerre au Yémen a déjà provoqué 6 000 morts, 28 000 blessés et 2,5 millions de déplacés, selon l’Organisation des Nations unies (ONU), qui estime que 80 % des Yéménites ont besoin d’aide humanitaire.

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